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Les Ferres
Cité au XIIe siècle » Castrum de Ferris » vient certainement du latin « Ferum », qui désigne un lieu isolé. Quelques toponymes que l’on relève sur le territoire sont évocateurs: « Les Esclapassons » (les pierrailles), « Les Graoux » (les graviers).
Les limites des communes de Roquesteron Grasse, Conségudes et Les Ferres suggèrent une origine commune à ces trois territoires. La seigneurie de Les Ferres a été détachée de celle de Conségudes probablement au début du XIII e siècle vers 1232 au plus tard.
Au début du XIIIe siècle le canton de Coursegoules a connu une période de guerre. Les seigneurs de Conségudes fortifièrent leurs terres et édifièrent le château de Les Ferres lequel se dressait sur le sommet du mont Saint Michel dominant le village actuel.
Castrum de Ferris est cité.
Le prieuré de Les Ferres est joint à celui de la Rocca (Roquesteron).
La reine Jeanne concède la haute justice dans ses seigneuries de Les Ferres et de Conségudes à Pons Laugier.
La seigneurie passe de la Provence au comté de Nice.
Le fief de Les Ferres appartient d’abord à une vieille famille du Comté de Nice, les Laugier.La famille compte parmi ses membres l’évêque de Nice, Raimond Laugier (1164 – 1182).
Honoré Laugier, seigneur des Ferres et de Gilette, accuse Jean-Baptiste Grimaldi, seigneur d’Ascros, et son frère René, seigneur de Massoins, des Grimaldi de Beuil, de complot avec le roi de France pour lui livrer Nice. Les deux frères font le siège devant le château de Gilette où se trouve Honoré Laugier.
Août. Le château de Gilette est pris. Le duc de Savoie fait condamner les deux frères qui doivent s’enfuir en France.
Le 15 novembre, le fief est inféodé aux frères François et Honore Drago, il est érige en baronnie au profit de Napoléon Drago, par lettre patente du 2 juin 1622.
La moitié du fief revient par héritage à Alexandra Balbis-Siméoni, le 9 octobre 1734, sa part est érigée en baronnie en 1755. Le fief sera revendu en 1755 à Joseph Ricci de Châteauneuf, avocat des pauvres, qui est investi le 26 février 1756
Guerre de Succession d’Autriche. Des volontaires français stationnent dans le village des Ferres.
Par le traité de Turin, Les Ferres devient territoire français. L’Estéron est la frontière naturelle retenue entre la France et le Comté de Nice.
1 500 hommes des Gardes Nationales de Grasse et de Saint-Paul stationnent à Les Ferres avant la bataille de Gilette.
Lucrèce Castel apprenant que son village est menacé de la dévastation par un corps d’autrichiens et de piémontais et voyant ses compatriotes , non habitués à faire la guerre, prêts à s’enfuir, les harangua et se mis à leur tête. Hommes et femmes, la suivirent avec confiance. Cent personnes sous un si vaillant chef, suffirent pour mettre l’ennemi en fuite et sauver l’habitation.
« Pour défendre son étendard, et son pays avec noblesse.
Il suffit d’avoir pour rempart une Lucrèce »
D’azur à la fasce d’argent, accompagne ,
en chef d’un dragon, et en pointe, d’une châtaigne du même »
La fasce symbolise la rivière Estéron qui coule non loin du village et le domine. Le dragon et la châtaigne sont empruntés aux armoiries des deux familles seigneuriales qui possèdent le fief de Les Ferres. Le premier aux Drago, la seconde aux Ricci.
